The Vertiginous Thrill of Exactitude
Première par le Ballet de Francfort le 20 janvier 1996
Entrée au répertoire du Ballet du Capitole le 4 novembre 2009
Musique Franz Schubert
Allegro Vivace de la Symphonie n°9 en ut majeur, dite « la Grande », D944
Chorégraphie William Forsythe
Costumes Stephen Galloway
Scénographie et lumières William Forsythe
Avec son titre emprunté à une phrase de Roland Barthes, The Vertiginous Thrill of Exactitude (le vertigineux frisson de l’exactitude) constitue le second volet de Two Ballets in the Manner of the late XXth Century (Deux Ballets à la manière de la fin du XX° siècle).
Le premier volet Approximate Sonatas et ce Vertiginous Thrill of Exactitude constituent la dernière séquence de Six Counter Points, œuvre en six parties, créées de façon échelonnée d’octobre 1995 à janvier 1996.
Six Counter Points sont moins des « contrepoints » au sens musical du terme que des points de vue, des études, des essais sur la danse classique, son utilisation moderne et ses survivances académiques.
The Vertiginous Thrill of Exactitude porte un regard distancié, mi-tendre, mi-ironique sur l’héritage de Marius Petipa et de George Balanchine fait de conventions -entre partenaires- « empesées » du décorum d’un autre siècle, de stricte observance structurelle dans la composition chorégraphique (variations solo réparties entre pas de deux, pas de trois et ensembles), de précision et de clarté dans la vitesse… Tous les éléments incontournables du ballet sont là : tutus (même si ceux-là ont été ingénieusement mis au goût du jour par le facétieux Stephen Galloway), pointes, virtuosité, lyrisme…
The Vertiginous Thrill of Exactitude n’est pas vraiment une parodie, mais un jeu avec les références, qui ne boude pas le plaisir du « divertissement ».
Cette pièce appartient totalement à notre époque de par sa célébration ouverte des danseurs, capables de transcender, de transmuer –en alchimistes de génie- les difficultés techniques en une triomphante maîtrise physique.